Izulan, aventurier intrépide

Eh oui. C'est moi. Izulan.
Vous me connaissez, je pense, tous me connaissent, sous d'autres noms peut-être.
Comment, non ? Mais vous foutez en l'air tous mes effets, messieurs.
Alors voilà. Je suis un intrépide aventurier, ex-chasseur de démons, ex-apprenti hydromancien, promi à un brillant avenir, aujourd'hui pyromane au chômage. Fait prisonnier par des gobelins des plaines rouges, je me suis évadé, et ma tête est actuellement mise à prix (12 pistoles) dans la moitié du monde habité, comme bandit, meurtrier, incendiaire, fou, voleur, repris de justice, collaborateur, résistant, rebelle, déserteur et député aux affaires étrangères.
Je suis donc en fuite, et cet endroit me semble un bon refuge. Je réclame l'asile politique, même si cela vous met en danger de représailles (gobelines), et je resterai là jusqu'à ce que la situation se tasse, après quoi je pourrai reprendre mes errances.

Les raclures de ton espèce sont toujours les bien venues dans ce ganre de taverne pourvu qu'elle paye en argent comptant donc si en plus des tout tes autres défauts tu as également celui d'être pauvre, alors je crains que les portes du plaisir et de la tranquillité ne te soient à jamais fermées...

Sinon si t'as du fric, le plaisir c'est la prochaine rue à gauche après le coupe-gorge de la Bande à Ouùm, au bordel Blanche fesse et les sept mains (reconnu dans le monde entier pour ses

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mais aussi bien d'autres...) ; et la tranquillité, il doit y avoir une pipe à opium dans l'arrière boutique...

Sur ce, sache que la règle qui prime ici est la méfiance, et que ce serait d'autant mieux pour ta survie si celle-ci est doublée de discrétion, les gars du coin n'hesiterons pas à te refourguer à tes amis que tu délaisses actuellement pour quelques pièces d'or (et des fois moins ! vous comprenez mon pauvre monsieur, c'est comme ça que le métier périclite... Deux trois zouaves offrent leurs services d'une qualité médiocre pour un prix de misère, et nous les pros, hop, on reste sur le carreau, et c'est le coup de torchon qui nétoie vos hommes ! Ou alors faudrait négocier le prix de la berline plus haut et payer le boisage à part mais je m'égare, je m'égare (un esprit malin me souffle : "je m'émine" aussi ne le citerais-je pas (prétérition bande de gueux))).

Alors maintenant on ne connait plus ton passé, j'ai oublié ton nom que tu ne me rapelleras pas, tu es ici comme tout les autres (c'est beau l'égalité) : tu cuves ta gnole tranquille dans ton coin mais que d'un oeil pour pas te faire détrousser...

Bonne nuit, machin.

Holà, l'ami, j'AI de quoi payer. Je ne suis pas poursuivi à travers la moitié des contrées connues en tant que voleur de grand chemin pour rien tout de même ! Cela dit, merci de tes conseils, valeureux compagnon. Jamais je n'ai engagé de mercenaire, même si je l'ai été dans ma jeunesse, et je sais aussi bien que toi qu'il faut s'en méfier comme de la peste !